Accueil Documents relatifs à l'histoire des familles Paul Castera : soldat au 18 RI, mort pour le France à Craonne en 1915 Extraits des JMO du 18ème RI

Extraits des JMO des 18ème RI - 36ème DI et 72ème BI

Extrait de différents Journaux des Marches et Opérations (JMO) des grandes unités pendant la Guerre 1914 - 1918

Unités du 18ème Régiment d'Infanterie


Extraits des JMO relatifs à la période d'incorporation de Paul Castéra, soldat de 1ère classe au 18ème Régiment d'Infanterie, 18ème Corps d'Armée, 36ème Division d'Infanterie, 72ème Brigade d'Infanterie de Sèze (Vème armée).
Paul est rappelé à la mobilisation générale le 8 août 1914. il arrive au corps le 9 septembre 1914 et part aux armées le 10 octobre 1914. Il est porté disparu le 25 janvier 1915.
Il est ensuite déclaré "Mort pour la France" par un jugement rendu le 17 septembre 1920 par la tribunal d'Orthez.

Les extraits ci-dessous permettent de retracer le parcours de Paul depuis son arrivée sur le front jusqu'à sa mort lors de la bataille de la Creute et du Bois Foulon le 25 janvier 1915.

18ème CA - JMO - Tome I - du 1 août 1914 au 18 avril 1915

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Ordre de bataille du 18ème Corps d'Armée


Général Comt le C.A Général de Mas Latrie
Chef d'Etat Major Lt- Colonel Juillemot
Sous-Chef d'Etat Major Lt-Colonel Bolelli
Général Comt l'Artie du C.A. Général Marchand


[..]

36ème Division


Général Comt la Div. Général Jouannie
Chef d'Etat-Major Comt Olive
71ème Brigade Général Bertin
34ème Régt d'Infanterie Colonel Capdepout
49ème -d°- -d°- Lieut-Colonel Burgalot
72ème Brigade Général Trinité Sehillenave
12ème Régt d'Infanterie Colonel de Sèze
18ème -d°- -d°- Colonel Gloxin
AD 36 Colonel Ferreyro
Cie Génie 18/2

[..]

p. 54

Journée du 30 septembre


L'ordre d'opérations n° 77 porte que le 18ème CA doit exécuter sur Craonne et le plateau au N-O, sur la lisière des bois au N de la ferme Hurtebize et sur la lisière S des bois au N de la ferme de la Creute une série de reconnaissances offensives ayant pour but de se rendre compte de l'importance des prélèvements que les Allemands ont fait sur leurs troupes pour les diriger vers le N - NO, et aussi pour les empêcher d'opérer de nouveaux prélèvements.
L'exécution de ces attaques permet de constater que, d'une façon générale et en face du 18ème CA, les tranchées sont toujours solidement tenues et qu'il existe de l'artillerie de campagne et de l'artillerie lourde répartie à proximité du Chemin des Dames (versant N de la crête) et dans la région N de cette crête (région de Vauclerc, Aille et Chau de Bove).
Le Général de Maud'huy appelé à une mission spéciale passe le Commandement du 18ème CA au général Marjoulet Ct la 35ème D.I..
Le général Bonnier est nommé au commandement de la 35ème DI.

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Situation le 1er octobre


Les attaques allemandes cessent presque complètement.
La cannonade se ralentit, mais l'artillerie ennemie allonge son tir. Elle essaie d'atteindre les voies de communication de la vallée de l'Aisne et les rassemblements que lui indiquent ses avions dans cette vallée (2 tués à Maizy).
En raison du temps clair, les avions allemands survolent nos cantonnements et y lancent des bombes : une dizaine à Fismes, une à Maizy.

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Situation le 2 octobre


Temps gris, couvert et froid.
Reconnaissances d'infanterie sur la ligne des tranchées.
Le canon se fait entendre de temps à autre : coups isolés et largement espacés.

p. 57

Journées des 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11 octobre


La mission du 18ème CA reste la même.
La situation ne se modifie pas.
A partir du 9 les travaux d'approche ont été assez actifs. De ce fait la 35ème DI a en particulier gagné de 400 à 500 mètres dans la direction du Min de Vauclerc.

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Journée du 12 octobre


Conformément aux ordres donnés par le Général Commandant la Vème armée et en vue de la préparation de l'offensive générale, le 18ème CA est chargé d'enlever le 12 octobre le plateau de Craonne.

La 35ème DI, à qui est confiée l'exécutionde l'attaque, reçoit comme 1er objectif le Min de Vauclerc.
Les 36ème et 38ème DI ont pour mission de faciliter l'action de la 35è DI en attaquant respectivement les bois au N de Hurtebise et les boqueteaux au N de la Creute et vers le bois mort Laonnois de Cerny en Laonnois.
(Voir ordre général d'opérations n°100).
Préparées de 4 à 5h. par un tir d'artillerie exécuté dans le brouillard, les différentes attaques d'infanterie débouchent des tranchées en lignes denses à 6 heures. Elles se heurtent presque aussitôt à une ligne d'infanterie allemande très fortement organisée (tranchées, points d'appui fortifiés, défenses accessoires) et appuyée par des batteries qui prennent de front et d'enfilade nos troupes dans les premières tranchées allemandes.
Aussi nos unités sont-elles obligées, après avoir subi de sérieuses pertes, de revenir peu à peu à leur point de départ.
De nouvelles attaques exécutées dans la journée de donnent pas de meilleurs résultats. Toutefois la 38è DI parvient à gagner du terrain vers le N et borde sur son front en fin de journée le Chemin des Dames.

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Journée du 13 octobre


En exécution des prescriptions de l'ordre général d'opérations n° 102 et d'ordres particuliers adressés aux divisions intéressées, le 18è CA continue sa progression vers le N.
En fin de journée, la 35è DI occupe et organise Craonnelle et la croupe située au N du village.
Aucun changement pour les 36è et 38è DI.


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Journées des 14 et 15 octobre


La progression continue lentement sur le front de la 35è Division.
Aucun changement sur le front des 36è et 38è DI.

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Journée du 16 octobre


Suspension des attaques sur le front en raison des modifications apportées dans la répartition des unités du 18è CA.


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Journée du 17 octobre


A la suite du départ pour le théâtre des opérations du Nord, des divisions anglaises qui avaient jusqu'ici opéré entre les Vè et IIè armées, le front du 18è CA se trouve modifié, légèrement étendu et reporté vers l'Ouest.
Ce front est compris entre le Ruisseau de Pontoy à l'Est (bois de Beau Marais) et le Canal de l'Oise à la Marne et à l'Ouest (ordre

La nouvelle répartition des troupes sur ce front est la suivante :
36è DI, entre le Ruisseau de Pontoy (liaison avec le Ier CA) et Hurtebize inclus.
38è DI, entre Hurtebize exclus et Troyon exclus.
35è DI, entre Troyon inclus et le Min Brûlé inclus.

Q.G du 18è CA Merval Fme
QG de la 36è DI Maizy
QG de la 38è DI Bellevue Fme
QG de la 35è DI Longueval

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Journées des 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24 et 25 octobre


Le 18è CA a pour mission de se maintenir sur les positions occupées, d'en renforcer et d'en améliorer l'organisation défensive.
L'exécution se porusuit normalement.

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Journée du 26 octobre


La 38è DI (Division d'Afrique, Général Maulean), qui était rattachée au 18è CA depuis le début de septembre, reçoit une nouvelle destination.
Les troupes de cette DI sont remplacées par les éléments suivants :
le 4è Tirailleurs (Colonel d'Augau), provenant de la 18è DI et qui reste sur place (3 bataillons)
Un Régiment mixte (2è batons de tirailleurs, 1 Bon de Zouaves).
Un Régiment étranger (3 bataillons)
Un Régiment de territoriaux (88è à 2 batons)
Soit au total 11 bataillons.
Ces éléments sont rattachées aux 35è et 36è DI, sans être embrigadés.
Les Q.G. des 35è et 36è DI ne sont pas modifiés.
Limites entre les secteurs des 2 DI : Route de Ailles, Paissy, Pargnan, Euilly, Villers en Prayères, qui appartient à la 35è DI.
Le départ de la 38è DI a coïncidé avec des attaques très violentes des Allemands dans la journée du 26 et la nuit du 26 et 27.
Commencée à 6 heures, la cannonade se poursuit violente sur tout le front. En arrière du front cette cannonade vise certaines localités et en particulier Bourg et Comin, Pont Arcy et Vieil Arcy.
Vers 18 heures, 22 heures, 24 heures et le 25

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octobre vers 2h30 des attaques d'infanterie allemande ont lieu sur l'ensemble du front
En face de ka 35è DI l'attaque est assez sérieuse, particulièrement contre le saillant de Troyon.
Toutes les attaques ont été repoussées avec des pertes sérieuses pour les Allemands.
Dans la journée du 26 la cannonade a fait éprouver des pertes assez sensibles pour la 35 DI (environ 50 tués ou blessés). Au contraire les pertes provenant des attaques de l'infanterie allemande ont été très minimes.

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Journées des 27, 28, 29, 30, 31 octobre et 1er novembre


Les troupes continuent à améliorer les tranchées et les moyens de défense.
Aucun combat sérieux ne se produit sur le front.

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Journée du 2 novembre


A la suite de la perte de positions tenues à la gauche du 18è CA sur la rive droite de l'Aisne par la 69è DI-Rés, qui avait remplacé les Anglais sur cette partie du front, le flanc de la 35è DI se trouve tout particulièrement découvert.
Profitant de leurs succès, les Allemands occupent la Fe de Metz. Un contre attaque de la 35è DI la leur enlève dans la nuit du 2 au 3 novembre : 80 fantassins allemands, dont 4 officiers, sont pris dans la ferme.

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Journées des 3, 4 et 5 novembre


L'action de l'ennemi commencé du côté de la 69è DI de Rés se poursuit contre le 18è CA les 3, 4 et 5 novembre.
Elle consiste dans un violent bombardement des croupes Troyon-Vendresse, Beaulne-Moussy (tranchées et cillages).
Le canon ennemi bouleverse certaines tranchées à l'ouest de Beaulne et les rend intenables. Une Compagnie du 57è qui les occupait, très fortement éprouvée, doit se replier sur des tranchées de 2è ligne, au Nord de Moussy.

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Journées des 6,7


Un groupement constitué par une DI du 1er CA, la 69è DI de Rés et quelques autres éléments d'infanterie et d'artillerie, sous les ordres du Général Commandant le 1er CA, est chargé de reprendre une partie des positions perdues, en particulier celles de la croupe de Charonne.
Le 6, l'Ad35 dès 5h30 appuie l'offensive de ce groupement. Dans la journée du 7, le Bt de Zouaves attaque vers les Champs d'Ervy pour opérer une diversion et couvrir la droite du 1er CA. Les Zouaves reprennent le Moulin Brûlé.
Les Zouaves violemment attaqués et pris au flanc par une attaque allemande qui s'est glissée entre eux et les tranchées qui attaquent le Bois de la Bovelle se replient sur la ferme du Metz où ils sont reveillés par une Bt du 123è.
Vers 15 heures sur le front de la 36è DI une attaque allemande vers Hurtebise fut facilement repoussée.
Le groupement du 1er CA, 69è DR et regts de tirailleurs et zouaves a repris le 7 Soupir et attaque Chavonne.

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Journées des 8, 9 et 10


Le Général Ct la 35è DI fait relever à la Ferme de Metz les Zouaves par 1 Bt du 123è. Ce dernier Bt forme Tête de pont sur la rive ouest du canal.
Dans les journées du 58 et 9, l'AD35 à la faveur du brouillard amène 2 pièce au N de Moussy et au NO de Verneuil, d'où elles peuvent prendre sous leur feu des mitrailleuses allemandes du bois de la Bovelle; une ou deux sont détruits.

L'attaque du 1er CA sur Chavonne continue.

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Journées des 11 et 12


Le 11 l'artillerie AD35 prête son concours au 1er CA qui attaque Chavonne.
Le12 vers 15 heures, une attaque allemande dirigée sur Soupir est repoussée par le 1er CA avec le concours de l'AD35 et en particulier des 2 pièces de Moussy qui [?] le Bois de la Bovelle.

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Journées des 13, 14, 15 et 16 Novembre


Situation sans changement notable. Dans la nuit du 15 au 16, les Allemands bombardent avec leurs grosses pièces Pont-Arcy et Bourg-et-Comin.
Depuis le 15, l'activité des Allemands parait renaitre, elle se manifeste particulièrement par un bombardement intermittent et irrégulier sur out le front du 18è CA. Ce bombardement n'occasionne pas de pertes sérieuses.

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Journée du 17

Lutte d'artillerie assez intense, l'Ae ennemie semble se trouver derrière le mur du Parc de Craonne, à l'Est d'Hurtebise, près du Monument, au sud de Cerny et près de Courtecon.
Notre Artillerie a pu en quelques salves faire cesser le feu des Bes ennemies, mais cer dernières reprennent leur tir un peu plus tard.
Vers 15 heures, la Be du 155 TR de Vieil-Arcy a pu démolir 3 pièces de 77 et un caisson établi vers la Croix-sans-Tête.

Journée du 18

Le Bombardement de nos tranchées continue spécialement sur la 36è DI et aussi sur les tranchées du Poteau d'Ailles et sur Vendresse.

Journée des 19 et 20

L'Artillerie allemande bombarde d'une manière intermittente nos positions, elle tire spécialement sur nos Tranchées de 1ère ligne occasionnant des dégâts et quelques pertes. Notre A4 lui répond et contribut (?) d'une manire heureuse.

Journée du 21

Bombardement intermittent de l'Artillerie allemande en particulier sur Maisy, mais sans dommage.
Dans le secteur de la 35è DI, les Allemands percent le massif de terre peu épais séparant deux boyaux aboutissants à des ponts d'écoutes (?). De notre côté ce boyau est barré par des sacs de terre et des fils de fer.

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Journée du 22

La matinée est caractérisée par une violente canonnade et une vive fusillade qui partant de la région de (?) 185è CA se sont propagés de l'est vers l'ouest et se prolongent à l'ouest, sur la 1ère DI.
Il n'y a pas eu d'attaques d'infanterie. Notre A4 a heureusement contrebattu l'Aé allemande installée vers Cerny et des mitraillettes installées à la sucrerie de Troyon.

Journée du 23

L'ennemi a manifesté son activité par un bombardement intermittent dirigé sur les tranchées de Troyon, Hurtebise, carrefour de Craonnelle et sur Maisy.
Notre Artillerie répond et tire sur des Batteries ennemies déjà repérées.

Journées des 24 et 25

Journées assez calmes. Bombardements très ralenti de l'Artillerie ennemi sur des tranchées de 1ère ligne de la 36èDI, sur Vassoigne, Maizy.

Journées des 26, 27, 28, 29, 30 novembre

Bombardements intermittent de nos tranchées de 1ère ligne par l'Ae allemande les 26 et 27, en particulier Troyon, Craonnelle, et sur Maizy. Notre Ae lourde répond et fait cesser le feu adverse.
Le 27 dans la soirée notre Ae bouleverse un ouvrage sous coupole à Hurtebise.
Le 28, elle détruit un ouvrage armé de 6 mitrailleuses qu'inquiétait nos tranchées de la Vallée Foulon.
Notre Artillerie de 95 arrivée le 27 prend part à la lutte à partir du 28.
Le 29 les Al

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avons quelques pertes.

Journée du 1 décembre

Cette journée est caractérisée par une légère recrudescence du Tir de l'Artillerie ennemie en particulier sur le carrefour de Craonnelle, sur la Creute. Notre A4 a répondu au feu de l'Artillerie ennemie.
Une batterie allemande de 88 ?/? qui se révèle pas ses lueurs sur le plateau de Craonne est vivement contrebattue par le 155 C de la route de Soissons et subit des dommages importants.

Journée du 2 décembre

Bombardement intermittent sur Moussy; puis vers 14 heures sur la 13 ci de 155 4 de Vieil Arcy.
L'ennemi ne parait avoir en avant du front que des 77 très mobiles, au contraire aux 2 extrémités vers Courtecon et vers Corbeny il a de l'Artillerie lourde 105 ?/? et 15c
Dans l'après-midi, notre Bce de 155 de Moulin-Rouge et celle de 95 de Beaurieux ont endommagé l'ouvrage avec embrasures pour mitrailleuses établi à l'ouest du mopulin de Vauclerc.

Journée du 3 décembre

Notre Artillerie complète la destruction de l'ouvrage du Moulin de Vauclerc
Le 155 4 de Vieil Arcy bombardé la veille a pu rentrer en action, grâce à l'appui d'une Bie de 155.4 du 1er CA qui a pris sous son feu la Bie allemande qui avait arrosé hier notre 155.
Les Allemands lancent sur Vendresse des bombes chargés d'un explosif puissant qui produisent des entonnoirs plus profonds que ceux produits par le 205.

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4 Décembre

L'Artillerie allemande montre une certain activité, elle bombarde Maizy dans la nuit du 3 au 4, puis la Bie de 155.4 de Vieil Arcy, Longueval et Oulches. Notre A4 tire sur un blockhauss nouvellement établi à l'emplacement du Min de Vauclerc, elle bouleverse un ouvrage en terre voisin du Poteau d'Ailles.
Pertes : 32

5 Décembre

Bombardement intermittent de Maizy, des Tranchées de Poteau d'Ailles, Beaulne, Moussy Bie de 155 4 de Vieil Arcy, Longueval.
Notre A4 contrebat les Bies allemandes, tire sur les tranchées et une minenwerfer dans le Bois de Grélines.
Pertes : 43

6 Décembre

Bombardement intermittent d'Oulches, Maizy, tranchées de Vendresse et Moussy de Longueval.
Dans le secteur de La Creute - Hurtebise les Allemands emploient des bombes lancées par des mortiers en bie sur les pentes N du Chemin des Dames, ces bombes produisent des effets de bouleversement considérables quand elles tombent sur nos tranchées.
Notre A4 exécute des tirs réglés par avions sur les Bies d'Ailles, Cerny, et plateau de Craonne.
Pertes : 38

7 Décembre

Bombardement assez intense sur les tranchées de la Tuilerie, Hurtebise, Bois-Foulon sur Paissy, Bourg, Barbouval.
Sur 37 obus (100 et 150?/?) tombé près de la Tuilerie, 7 ont éclatés seulement.
Pertes : 23.

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Journée du 8 décembre

Bombardement intermittent sur les tranchées de 1ère ligne d'Hurtebise, sur Moulin Rouge, sur Barbonval et Verneuil, Cys la Commune, et une Bie près de Brenelle.
Notre A4 contrebat les Bies allemandes et prend sous son feu les tranchées ennemis.
Pertes : 25

A cette date la 1ere DI du 1er CA qui se trouvait à gauche du front du 18e CA est relevée par la 69e DR qui passe sous les ordres du 18 CA. Le front du 18 CA se prolonge donc maintenant par Soupir, Mt Sapin, Cys la Commune, Bois de Chasseny jusqu'à la Vesle.

L'ordre de bataille de la 69è DI est le suivant

Cdt la 69e DI General Berdoulat
Chef d'Etat Major Commt Renié

[...]

p. 78

[...]

p. 79

[...]
11 décembre
Vers 11h30 les tranchées de la Creute sont prises d'enfilade par des mitrailleuses d'Hurtebise; qui sont réduits au silence par le 155 C de Moulin Rouge.
Vers 12h des obus de 77 venant d'une ouvrage installé au moulin de Vauclerc tombent sur les tranchées de la Creute, la Bie de 95 de Beaurieux bouleverse cet ouvrage.
Bombardement sur Vieil Arcy, Longueval, pont de Bourg-et-Comin et vers 16h30 sur les tranchées du ht Sapin mais sans attaque d'infanterie.
Pertes : 23 dont 1 s/lieutenant du 123e.

12 décembre
Dans la nuit du 11 au 12 décembre notre 80 de montagne tirant de tous secteurs de Verneuil sur Chivy allume des incendies dans ces localités.
Dans la journée cannonade intermittente et peu intense sur les tranchées de la Creute, Blanc Sablon et Verneuil.
Sur 10 obus de 10e lancés par les Allemands sur cette dernière localité, 3 seulement ont éclaté
Pertes 10 tués
21 blessés
Total : 31

p. 80
13 décembre
Bombardement sans résultats sérieux sur Blanc Sablon, les tranchées à l'E de la Creute et les tranchées à l'O de Verneuil.
Vers midi, violent bombardement de tranchées NO de Soupir et de la lisière du village. Une tranchée de section est sérieusement endommagée. Pour riposter à ce bombardement notre artillerie lourde prend sous son feu les tranchées ennemies en avant de Soupir.
Vers 22 heures 30, une vive fusillade dirigée sur nos tranchées NO de Soupir fait craindre une attaque. Mais devant nos feux combinés d'infanterie et d'artillerie, cette attaque n'a pas lieu.
Au cours de la journée du 13 décembre une erreur de réglage de notre canon de 95 fait dans la cour de la Creute de nombreuses victimes : 5 tués et 17 blessés.
Pertes totales de la journée : tués 11
blessés 33
Total 44

14 décembre
Journée caractérisée par une assez grande activité de l'artillerie allemande qui très mobile au Nord du Chemin des Dames bombarde au cours de la journée les tranchées à l'Est de la Creute, la ferme Cuissy, les tranchées à l'ouest de Vendresse et les tranchées au Nord de Paissy.
Notre artillerie lourde répondant au tir de l'artillerie ennemie l'oblige à plusieurs reprises à interrompre son tir.
Les Allemands manifestent également une très grande activité dans leurs travaux de terrassements. On distingue notamment :
un ouvrage important et à fort relief en construction entre le Poteau d'Ailles et le Bois Foulon.
des sapes profondes en face de nos tranchées d'Hurtebise
des épaulements à fort relief sur le plateau de Vauclerc
L'ouvrage du poteau d'Ailles est battu vers 9h45 par notre artillerie lourde.

p 81

Pour battre plus efficacement ces ouvrages de terrassement une batterie de 120 prélevée sur le front de la 69 DR est amenée dans la zone de la 336 DI.
Pertes 7 tués
30 blessés

15 décembre
Dans la nuit du 14 au 15 décembre l'artillerie ennemie fait une breche de 6 m dans le pont de pilots de Pont Arcy (brèche réparée dans la nuit du 15 au 16).
Journée calme avec cannonade peu intense.
Les Allemands continuent à travailler aux ouvrages du poteau d'Ailles et du Min de Vauclerc.
Pertes 7 tués
27 blessés

16 décembre
Bombardement ennemi sur les tranchées de la Creute à 9h30 [?] sur Bourg et Comin vers 15h.
Les tirs de notre artillerie lourde réglés par des observateurs situés dans les tranchées donnent les 15 et 16 décembre d'excellents résultats, et endommagent en particulier l'ouvrage ennemi en construction au pateau d'Ailles.
Pertes 2 tués
16 blessés

17 décembre
Dans la nuit du 16 au 17 Décembre une tranchée allemande située au sud de la ferme Bourfanet trouvée [?] est comblée par la 69e DR. L'ennemi, qui tente de deboucher de Condé pour s'opposer à l'opération est arrêté par les feux combinés de l'infanterie et de notre artillerie.
Journée assez calme avec cannonades intermittentes sur la Vallée Foulon, Blanc Sablon, les carrières de Beaulne et [?]
Pertes 9 tués
18 blessés
1 disparu

18 décembre
Cannonade plus intense que les journées précédentes. L'ennemi tire en particulier

p. 82
sur Blanc Sablon, le carrefour de Craonnelle, la Creute, le Bois Foulon, Verneuil, Longueval, Cys la Commune.
Notre artillerie lourde repondant au tir de l'artillerie ennemie, tir sur les tranchées allemandes en endommage sérieusement un ouvrage situé à l'ouest du Moulin de Vauclerc.
Cette destruction entraine une assez vive fusillade de tranchées en tranchées, entre Hurtebise et les tranchées du Blanc Sablon
Pertes : 7 tués
14 blessés

19 décembre
Dans la soirée du 18 décembre, vers 16h, un violent bombardement de minenwerfer détruit, dans le secteur de Verneuil, un de nos postes d'écoute et son boyau de communication. L'ennemi s'installe dans ce boyau et dans le poste d'écoute.
Dans le journée du 19, cannonade peu intense de part et d'autre. Notre 120 du Bois des Couleuvres bouleverse un observatoire et des abris pour mitrailleuses à l'Est du Min de Vauclerc.
Pertes : 17 tués
44 blessés

20 décembre
Au cours de la nuit du 19 au 20 décembre la 35è DI reoccupe le poste d'écoute et le boyau de communication perdus la veille. Ils ont fait 7 prisonniers au cours de cette opération.
Le 20 ,à 9h30, après une violent préparation par l'artillerie, les Allemands réussissent de nouveau à reprendre ces deux points, nous causant une trentaine d'hommes de pertes.
Toue la journée cannonade d'une intensité particulière, surtout sur le centre et la gauche du 18è CA (35è DI et 69 DR).
Une vingtaine de mètres de tranchées sont toutes versées du côté de Soupir.
Notre Art. riposte et fait taire le feu des batteries ennemies de 77 et de 105 installés vers le bois de Paradis.

p. 83
Pertes : 7 tués
28 blessés
non comprises les pertes subies au cours de la contre attaque du 20

21 décembre
Durant la nuit du 20 eu 21 decembre, une tentative pour reprendre le boyau d'écoute devait avoir lieu. Des patrouilles ayant reconnu la sérieuse organisation défensive de ce boyau, l'attaque en sera conduite à la nuit.
Le 20 à 18h30, violent bombardement des tranchées de Soupir et du bois des Boules (?) occasionnant des dégâts matériels importants.
A 23h, violente cannonade en fusillade accompagnée de fusées éclairantes sur tout le front du 18è CA. L'ennemi fait entrer en action et démasquer par conséquent les batteries de contre attaque nous permettant de reconnaitre les zones sur lesquelles elles sont repérées.
La journée du 21 est marquée par une très sérieuse recrudescence du tir de l'artillerie ennemie qui lance environ 1000 coups d'obus de campagne et de gros calibre.
L'Art. de la 69è DR. est renforcée de 2 batteries de 120 L nouvellement arrivés et a prévu d'entrer en action le 21 au soir.
Pertes : 5 tués
62 blessés
(dans les pertes sont compris 51 hommes tués blessés ou disparus dans les engagements autour du boyau et du poste d'écoute du secteur de Verneuil).

22 décembre
Au cours de la nuit du 21 au 22, à 22h et à minuit 30 deux démonstrations analogues à celle de la nuit précédente : canonnade et fusillade extrémement violentes et [?] tardivement déclenchées, mais non suivies d'attaques. D'assez lourdes pertes cependant.
Une journée calme a suivi cette nuit assez agitée.
Pertes : 18 tués
50 blessés

23 décembre
L'ennemi semble redouter une attaque de notre part et manifeste pendant la nuit une certaine nervosité qui se traduit par le jet de nombreuses fusées éclairantes.

p. 84
Journée calme, peu d'activités d'artillerie de part et d'autres
Pertes : tués 9
blessés 22

24 décembre
La journée du 24 décembre a été caractérisée par un très vif engagement livré par la 35 DI au sud de Chivy.
Les allemands avaient installés au SE de Chivy 3 postes d'écoute. D'après les dires de déserteurs polonais il semblait possible d'enlever ces postes.
L'opération fut tentée avec un plein succés dans la nuit du 23 au 24 décembre, entre 3 et 4h.
Une section de 50 hommes du 144' (?) réussit à se glisser jusqu'au poste d"coute ennemie. Une sonnerie ayant donné l'éveil aux allemands ceux-ci abandonnèrent leur poste précipitamment et sans coup férir.
la section du 144 renforcée d'une section du 57è s'installe dans les postes d'écoute et les boyaux qu'elle mit aussitot en état de défense. Vers 9h au moment où cette organisation était en train les positions conquises furent soumises à un tir extrémement violent de l'artillerie ennemie. Ce tir dura de 9h à 11 heures environ bouleversantnos tranchées et infligeant aux deux sections qui les occupaient de très lourdes pertes.
Le bombardement fut suivi immédiatement d'une attaque ennemie qui réussit à réoccuper les positions perdues par les Allemands dans la nuit.
Deux compagnies du 54è recurent alors l'ordre de contre attaquer. Leur mouvement fut précédé d'une sérieuse préparation de notre artillerie. Il se déclencha vers 16 heures. Mais à ce moment des fractions ennemies situées dans le bois du [?] prirent cette attaque de flanc sous leur feu.Estimant que les pertes seraient hors de proportion avec les résultats à atteindre, le Général Cdt la [?] Brigade donna aux 2 compagnies de cotre attaque l'ordre de rentrer dans les lignes.
- En dehors de cette action l'artillerie lourde ennemie a été sur tout le front d'une assez grande activité.
Notre artillerie lourde a contrbattue les batteries ennemis les obligeant à plusieurs reprises à interrompre leur tir.

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Pertes du combat au SE de Chivy 203 tués
75 blessés
35 disparus
Pertes sur les autres parties du front tués 2
blessés 16

25 décembre
Journée tout particulièrement calme.
Quelques obus ennemis sur le Bois Foulon et la ferme de Cuissy.
L'Art.de la 69 DR coule un [?] qui servait de va et vient aux Allemands et endommagent l'embarcadère.
Pertes : 4 tués
10 blessés

26 décembre
Journée également calme.
Tir peu intense de l'artillerie ennemie sur Verneuil le plateau de Paissy et Moulin Rouge.
Notre artillerie atteint des mitrailleuses ennemies installées au NO de Beaulieu et dans le clocher de Chivy.
Pertes : 4 tués
18 blessés

27 décembre
Bombardement assez intense de notre front par l'artillerie ennemie, en particulier sur le secteur de la 35 DI : - Les Creutes - Le Bois Foulon, le Plateau de Vendresse - la Ferme de Metz.
Notre artillerie lourde riposte aux batteries ennemis et tire sur les tranchées allemandes de 1ère ligne. Elle contrebat aussi au profit de la brigade [?] de la VIè armée, des batteries d'Art ennemies situées au NE du fort de Condé.
Pertes : 11 tués
28 blessés

28 décembre
Activité d'artillerie moins intense que la veille de la part de l'ennemi. Ce sont toujours les mêmes points qui subissent le feu de l'ennemi.
Pertes : 7 tués
20 blessés

29 décembre
Reprise d'activité de l'artillerie allemande, surtout dans le secteur de la 35 et de la 69 DR alors que la 36 DI a un calme relatif.
Sur le front de la 69 DR, une patrouille comble en partie des travaux alemandes sur la rive Sud de l'Aisne en amont de Vailly. Le clair de lune l'empeche

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en décelant sa présence de terminer son travail.
Une bombe allemande tombant dans un abri de mitrailleurs dans le secteur de Verneuil détruit correctement une pièce et en enterre et détériore un peu une seconde.
Pertes : 11 tués
17 blessés

30 décembre
Bombardement intermittent et peu intense dans le secteur de Verneuil et de Chasseny.
Pertes : 7 tués
35 blessés

31 décembre
Après une nuit calme, la matinée du 31 a été marquée par la destruction d'un ouvrage allemand par la mine : cet ouvrage situé à environ 1000 m à l'Est de la sucrerie de Troyon, contenait des mitrailleuses, 2 au minimum - attaqué à la mine (?), un [?] de combat fut poussé à 33 mètres jusque sous les tranchèes allemandes, à 6 mètres au dessous et chargé de 400 kilos de melinito (?). L'explosion eu lieu le 31 à 9 heures du matin, faisant sauter l'ouvrage ennemi en produisant un entonnoir d'une vingtaine de mètres de diamètre. L'entonnoir ne fut pas occupé par nous. Les Allemands s'y installent une dizaine de minutes après que l'explosion formant un parapet provisoire avec des boucliers.
Après cet incident la journée fur calme simplement marquée par une canonnade intense.




Année 1915


1 janvier
Journée calme, marquée simplement par une canonnade intermittente surgie surtout sur le front de la 36e DI : tranchées de la Creute, Oulches, Min Rouge, Beaurieux.
Pertes : 3 tués
31 blessés

2 janvier
Journée came sur le front de la 69 DR, marqué sur le front des 35 et 36 DI par une canonnade assez violente. De toutes parts, on se plaint beaucoup des dégats et pertes causés par les minenwerfe allemandes.
Des travaux de (?) allemandes sont signalés

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dans le voisinage de nos tranchées de la carrière de Beaulne, et des mesures prises pour éviter tout risque d'explosion.
Pertes : Tués 17
blessés 25

3 janvier
Journée calme, le front de la 36 DI est plus canonnée que les autres, en particuliers les environs de Blanc-Sablon, la Creute, et Vassogne.
La 69e DR ayant jeté pendant la nuit un faux pont en toile sur l'Aisne, l'artillerie ennemie s'est acharnée sur lui pendant la journée lui faisant de nombreux accrocs.
Pertes : Tués 9
Blessé 24

4 janvier
Bombardement intermittent et peu intense. Une batterie de 95 installé à l'Est de Chasseny subit un tir extrèmement précis de l'artillerie ennemie. D'assez importants dégâts en résultent : 2 roues de canon brisées - un avant train brulé - un caisson sauté.
( Les hommes de la batteries prétendent avoir vu la veille dans la soirée un homme errer dans le bois avec une lanterne derrière l'emplacement des pièces).
Pertes : 8 tués, 17 blessés

5 janvier
Journée calme sur les fronts des 35di et 69 DR mais canonnade intense sur le front de la 36 DI. Le tir de l'ennemi occasionne plus de dégâts matériels que de pertes.
Les pluies incessantes font sensiblement monter le niveau de l'Aisne. Une grande partie de la plaine est inondée. Toute la région basse de Soupir devient de plus en plus penible à tenir à cause de l'humidité. Les communications d'une rive à l'autre dans cette partie du secteur sont précaires.
Pertes : tués 4
blessés 21

6 janvier
Journée calme, rien de particulier à signaler. Les troupes subissent toujours de firtes pertes par suite du tir des minenwerfer et les tranchées de sérieux dégâts.
Pertes : 5 tués (dont 1 officier)
25 blessés (dont 1 officier)

7 janvier
Recrudescence d'activité de l'artillerie ennemie sur le front de la 36 DI. La 35 DI a elle surtout à souffrir du tir des minenwerfer qui lui infligeait des pertes matérielles sensibles. Une seule bombe, dans

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la journée du 7 tue 6 hommes et en blesse 5.
Pertes - 9 Tués
20 blessés

8 janvier
Journée calme.
Pour aider une attaque du 56 DR dans la direction de la cote 132 (N. de Soissons), l'Art. du 18è CA prend sous son feu les batteries allemandes de Courtecon et de Cerny.
Pertes : 7 Tués
17 blessés

9 janvier
Dans la matinée du 9 une petite opération offensive allemande leur a permis de prendre pied dans un de nos postes d'écoute au N de la ferme de Montsapin. Une contre attaque immédiate à la baïonnette, faite par une section de réservistes et une section de territoriaux, a rejeté l'ennemi et nous a de nouveau rendu maitre de notre poste d'écoute.
Bombardement d'une intensité plus intense que les jours précédents.
Vers 14h, une pièce allemande de 77 est vue en mouvement elle est aussitôt prise sous le feu du 155e de Vieil Arcy et demolie.Des artilleurs et des fantassins ennemis qui se trouvaient auprès s'enfuient. Le 75 les prend sous son feu et leur inflige des pertes.
Pertes : 17 tués
14 blessés

10 janvier
Journée marquée par une assez violente canonnade dirigée surtout dans le secteur de la 35 DI.
Le tir des minenwerfer allemands nous endommage une mitrailleuse dans les tranchées de Vendresse.
Une reconnaissance d'avion signale que le tir de notre Art du 8 janvier a démoli une mièce allemande de gros calibre dans la région d'Ostel.
Pertes : 15 Tués
24 blessés

11 janvier
Journée calme pour les 35 et 39 DI, marquée sur le front de la 36 DI par une violente cannonade sur Blanc Sablon et abords.
Une de nos mitrailleuses se transportant dans des boyaux d'écoute, cause des pertes à l'ennemi.
La crue de l'Aisne, augmentant gêne considérablement les communication, surtout à la gauche du secteur du 18è CA.
Pertes : 6 Tués
10 blessés

p. 89
12 Janvier
Journée marquée par un violent bombardement des batteries de Vieil Arcy. Plus de 300 obus ennemis de tous calibres viennent tomber autour de cette batterie lui occasionnant pour tout dommage un cannonier légèrement blessé et une plate forme un peu endommagé.
Un violent combat se livre ce jour là au Nord de Soissons. La 69e DR à la demande de la brigade (?) (6è armée) fait intervenir son artillerie lourde contre les batteries ennemis du plateau de Condé. Cette intervention semble avoir eu des résultats (un caisson probablement sauté)
- la crue de l'Aisne augmente -
Pertes : 7 tués
21 blessés

13 Janvier
Journée calme.
L'artillerie ennemie endommage par un bombardement violent la Tour de Paissy où se trouve un observatoire d'artillerie. Notre 80 de montagne réussit des tirs biens réglés sur les tranchées ennemis au NO de la ferme de Metz et les bouleverse.
Le détachement (?), à la gauche de la 69 DR est mis à la disposition du Général [?], à la gauche de la69è DR, ets fortement engagé. Un bataillon de la 69 DR est mis à la disposition du général Klein(?), tandis que le 10è Hussards se rend à Braine à la disposition du général Cdt la 69 DR.
Pertes 7 Tués
18 blessés

14 Janvier
Bombardement assez intense sur tout le front du 18e CA et en particulier sur les 36 et 35 DI.
Le 80 de montagne tire avec de bons résultats sur les tranchées ennemis du Chemin des Dames.
Un vizefeldwebel du 159e régiment actif est fait prisonnier dans la région du Poteau d'Ailles.
- La crue de l'Aisne continue
Pertes : 1 tué
11 blessés

15 Janvier

Journée assez calme. Bombardement intermittent et peu violent sur Blanc Sablon, bois Foulon, Vassogne, et Vieil Arcy.
Notre Art. tirant sur une batterie ennemi en position au bois des Loges (2K au N de Celles) determine une violente explosion semblant provenir de la destruction d'un dépôt de munitions ennemies.
Le 15 au soir, le bataillon mis le 13 à la disposition du Gal Klein (?) est rendu à la 69e DR.

p. 90
L'ennemi refoule dans nos lignes 150 civils venant de Bucy le Long.
Pertes : 17 tués
36 blessés
La totalité des tués et la majorité des blessés appartiennent à la 35e DI; les pertes sont causées en grande partie par le minnenwerfer allemandes qui occasionnent de très sérieux dégâts dans nos tranchées.

16 Janvier
Journée calme pour les 36 DI et 69 DR.
Au contraire sur le front de la 35e DI, dans les tranchées au NE de la route de Troyon à la Sucrerie, vers 8h. Violent bombardement des minnenwerfer, puis explosion de 3 fourneaux de mine. Les explosions détruisent les tranchées de 3 sections en ensevelissant une partie des défenseurs. Une attaque allemande suivant immédiatement les explosions parvient jusqu'à nos tranchées. Mais une contre attaque à la baïonnette les tue sur place ou les met en fuite. L'ennemi parait avoir subi des pertes sérieuses. Une soixantaine de tués environs.
De plus, notre artillerie parait avoir infligé de fortes pertes à des colonnes ennemies vues sur le Chemin des Dames.
Pertes : 3 tués
13 blessés

17 Janvier
Journée calme sur le front du 18 et notre artillerie allume dans Chavonne un incendie accompagné d'explosions semblant provenir de caisses de cartouches.
L'artillerie ennemie endommage la passerelle de St Mard.
Pertes : 17 tués | y compris
37 blessés | l'explosion
63 disparus | du 16

18 Janvier
Journée calme. Bombardement peu intense sur tout le front.
Pertes : 4 tués
9 blessés

19 Janvier
Canonnade sur tout le front particulièrement intense sur le front de la 36 DI.
Notre artillerie lourde réussit à démolir le Moulin Brulé, au N de la ferme de Metz. Des mitrailleuses ennemies installées dans ce moulin genaient considérablement les défenseurs de la ferme de Metz Les Allemands évacuent les ruines du Min Brulé.
Des mouvements ennemis de personnel, de matériel et de constructions de lignes téléphoniques sont observés sur les croupes d'Ostel. (?) Soupir - Croix Sans Tête.
L'attention des Cts des DI est attirée sur ces mouvements qui semblent indiquer une préparation d'attaque par l'artillerie adverse.
Pertes : 8 Tués
16 Blessés

p. 91
20 Janvier
Journée assez calme sur tout le front.
Dans le courant de la nuit du 19 au 20, un bombardement assez intense de Beaulne n'a occasionné que peu de pertes (26 blessés).
Un curieux batonet (?) muni d'une pile électrique - semblant destiné à faire des signaux lumineux - a été trouvé aux environs de Dhuizel. (remis à l'armée)
Pertes : 6 tués
14 blessés

21 Janvier
Bombardement peu intense sur tout le front du CA. Notre Art. détruit un abri pour mitrailleuses à l'ouest du Poteau d'Ailles.
Les grenades aasen, dont il est commencé à faire usage, produisent des effets satisfaisants.
Pertes : 1 tués
5 blessés

22 Janvier
Journée caractérisée par une lutte d'artillerie sur tout le front. Notre A. L. réussit quelques tirs biens réglés sur des tranchées et des batteries ennemies.
Pertes : 4 tués
22 blessés

23 Janvier
Bombardement assez violent sur le front de la 36 DI. Sur le front de la 69 DR un obus ennemi tombant dans une tranchée au N de Cys y cause des pertes sensibles (5 tués 9 blessés)
Un tir de 75 avec fusées sans retard exécuté sur les tranchées ennemis au N de Beaulieu donne d'excellents résultats.
Pertes : 6 tués
20 blessés

24 Janvier
Journée calme sur le front sauf à la 36 DI où l'ennemi bombarde assez violemment la Creute, le bois Foulon et le Plateau de Paissy.
Un obus tombant dans un boyau au Nord d'Oulches sur 2 officiers et en blesse 2.
Notre AL agit avec succès contre l'artillerie ennemie. Des travailleurs et des [?] sont dispersés par notre feu.
Pertes : 12 tués
29 blessés

25 Janvier
Violent bombardement du secteur de Verneuil sur le front de la 35 DI.
Quelques tirs seulement sur le front de la 69 DR
Affaire de la Creute sur le front de la 36 DI
Pertes : 6 tués
28 blessés

p. 92
Combats de la Creute et du Bois Foulon
Le 25 janvier vers 10 h, les Allemands commencent une canonnade et un feu de minnenwerfer sur nos tranchées en face d'Hurtebise, de la Creute et du Bois Foulon. Le bombardement va en augmentant d'intensité de 10 h à 14h30. Les troupes qui occupent les tranchées subissent de lourdes pertes.
Vers 14h30, sous l'éboulement causé par le choc répété des minnenwerfer et des obus de 210 les routes de la Creute commencent à s'effondrer. L'entrée des grottes est en partie obstruée, empéchant de sortir la majeure partie des 2 compagnies, réserve de sous secteur, qui étaient abritées à l'intérieur.
A ce moment se produisit sur tout le front Hurtebise, Bois Foulon, une violente attaque d'infanterie allemande exécutée par 4 bataillons environ.
A droite l'attaque allemande exécutée sur les tranchées tenues par le 34e d'infanterie subit des pertes considérables. Deux compagnies furent presques entièrement anéanties. Vers 17 heures cependant l'ennemi réussit à prendre pied dans les tranchées de gauche du 34è. Une violente contre attaque des éléments du 34è, renforcés de 2 compagnies du 49è, réussit, au cours de la soirée, à réoccuper la totalité des tranchées perdues. De violents combats à l'arme blanche se livrèrent dans les tranchées,au cours desquels les Allemands subirent beaucoup de pertes.
Au centre, l'ennemi parvient vers 15 heures à prendre pied sur les tranchées effondrées de la Creute. Mais la lutte se prolonge dans les boyaux de communication jusqu'à 17 heures.
A gauche, l'attauqe allemande dirigé contre la redan du Bois Foulon réussit également. Attaqués de front et tournés par derrière par les ennemis qui venaient de la Creute, les défenseurs du redan, après avoir infligé à l'ennemi de lourdes pertes, furent tous tués, blessés ou fait prisonniers. la chute du redan annonce la chute de la [?] Nord du Bois Foulon qui tenait encore; des infiltrations allemandes se produisirent dans le Bois Foulon.
En l'absence de réserves qui avaient été emmurés dans la Creute dès le début de l'attaque, la contre attaque pour reprendre nos positions ne put avoir lieu immédiatement.

p. 93
Cette contre attaque exécutée par 5 Compagnies du 18è et 2 du 12è se produisit vers 23.30. Elle avait pour objectif le redan du Bois Foulon. Les Allemands furent repoussés dans les bois par des combats ennemis de part et d'autre avec beaucoup d'acharnement aux abords du redan, nos troupes se heurtèrent à des réseaux de fil de fer que les Allemands avaient eu le temps d'établir, et à des feux de mitrailleuses. L'attaque subit de lourdes pertes et ne put pas progresser plus avant.
Une deuxième contre attaque eu lieu le 26 à 9h30. Mais prise à partie par un feu violent d'artillerie adverse, elle fut bientôt obligée de s'arrêter.
A la suite de ces combats, une nouvelle ligne de défense fut établie, passant par le centre du Bois Foulon à 100 m environ au Sud de notre ancien redan. La croupe au Sud de la Vallée Foulon, le Moulin du Bas et la croupe au NO d'Oulches.
Nos pertes dans l'affaire de la Creute et de Bois Foulon furent élevées - environ 2000 hs - mais l'ennemi dut aussi subir de lourdes pertes. En face des tranchées du 34 en particulier, et dans les réseaux de fil de fer, les cadavres allemands étaient en nombre considérables.

26 Janvier
En dehors de l'action de Bois Foulon, aucun incident sérieux à signaler sur le front du 18 CA
Pertes : 7 tués
15 blessés

36ème DI

Bientôt !

72ème BI

Bientôt !







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